La gestion en DSP (Délégation de service public) menée depuis 15 ans dans le grand ouest parisien par AQUAVESC conduira à un mur de dépenses insoutenable dans les 20 ans !
Explications
Sur l’ouest parisien (Versailles Grand Parc et Saint Quentin en Yvelines principalement) une proportion très fortement croissante de canalisations de distribution d’eau vont rapidement atteindre leur limite d’âge (entre 60 et 80 ans)
Les communes ont délégué leurs compétences « eau » aux communautés d’agglomération qui se sont rassemblées en syndicats (AQUAVESC par exemple) qui ont fait le choix de mettre en place des délégations de service public aux grands groupes privés (principalement SUEZ France).
Pour garantir une rentabilité pour ces grands groupes, les contrats de délégation sont peu exigeants sur le taux de renouvellement des canalisations
Alors que le contrat de la principale DSP arrive à échéance fin 2026, l’enjeu est de taille : des réseaux qui vieillissent, ce sont plus de fuites dans le sol (distribution d’eau potable en pure perte et plus de pollution des nappes phréatiques pour les eaux usées). A Maurepas, commune pionnière de SQY, le taux de perte a grimpé ces dernières années à 20 % de l’eau qui circule dans les canalisations
Sur le périmètre d’AQUAVESC (couvrant plus de 500 000 habitants), on recense 1 475 Km de canalisations, enfouies sous nos routes et immeubles. Le coût de remplacement sera énorme s’il n’est pas entrepris dès maintenant et réparti dans la durée
Le taux actuel de renouvellement annuel est de 0,8 %, bien trop faible pour éviter le mur de dépenses qui s’annonce. Rentabilité pour l’actionnariat des grands groupes et investissements de long terme semblent incompatibles
Seule une régie publique permettrait de se réapproprier une planification rigoureuse de ces inévitables travaux en s’assurant que l’intégralité de la facture d’eau rémunère le service et les investissements