Au 31 décembre 2018, s’est achevé le contrat de délégation de service public (DSP) passé entre Maurepas-Jouars-Pontchartrain et Veolia. L’analyse des rapports 2017 et 2018 de cette délégation permet de soulever de nouveau de nombreux problèmes.
Nous ne reviendrons pas sur l’état des puits de forage non entretenus ces dernières années puisque désormais le problème est sur la place publique, ces puits étant aujourd’hui fermés pour travaux.
Ce que ces rapports révèlent de nouveau c’est l’inquiétant non renouvellement du réseau de canalisations. En 2017 et 2018, 0 m de canalisations a été renouvelé pour une moyenne de 0,27 % du réseau renouvelé sur les 5 dernières années. Un chiffre inquiétant pour l’avenir du réseau. A ce rythme, il faudra 370 ans pour renouveler tout le réseau alors qu’une canalisation dure au maximum 60 ans.
Le résultat aujourd’hui: des quantités d’eau qui disparaissent dans des fuites. En 2017, 163 479 m³ d’eau ont été perdus. En 2018, 281 786 m³. Le rendement brut du réseau chute à 78 % seulement.
Du côté des aspects financiers, Veolia 78 profite des dernières années de contrat pour remonter des sommes d’argent importantes vers la maison-mère. En 2017, 93 248 euros ont été versés par les usagers et usagères de Maurepas-Jouars-Pontchartrain à travers le paiement de leurs factures à Veolia Eau France. En 2018, 83 933 euros. Pour mettre en perspective ces chiffres et comprendre leur grande ampleur, nous pouvons les comparer avec les sommes engagées pour l’investissement dans le renouvellement du patrimoine. En 2017, 171 349 euros. La remontée à la maison-mère cette année-là a donc représenté 54 % de cette somme. En 2018, 23 368 euros d’investissements. La remontée à donc représentée 3,5 fois plus que les investissements !
Cette pratique d’hyper rentabilité cherchée à la fin d’un contrat de DSP est classique et rappelle comme la gestion publique est bien plus efficace pour le renouvellement du patrimoine et la défense des intérêts des usagers et usagères.